Thème : « Est-il possible de protéger la Terre contre une collision astéroïdale? »
Nous sommes mardi 05 septembre 2023, c’est le deuxième jour de la rentrée, et il est marqué par la conférence, animée par le père Jean Baptiste KIKWAYA, SJ au Centre Culturel Boboto pour les élèves de 3ème scientifique et 4ème Scientifique, sous le thème : « Is it possible to protect the Earth from an asteroidal impact ? » qui se traduirait par « Est-il possible de protéger la Terre contre une collision astéroïdale ? » Après le mot d’ouverture et le mot de bienvenue prononcés par le Père Recteur du collège Dieudonné TIKA SJ, invitant à la même occasion les élèves à tirer profit de ce banquet scientifique, la parole fut accordée au conférencier pour nourrir l’Assemblée réunie. Le conférencier, avec l’amabilité d’un excellent pédagogue procède non pas par une leçon magistrale mais opte pour une approche participative, faisant ainsi de cette conférence une conversation intellectuelle.
La question Est-il possible de protéger la Terre d'un impact d'astéroïdes ? nourrit et guide le débat durant toute la conférence. En effet, les astéroïdes sont considérés comme l'un des plus grands dangers pour notre planète. L'orateur a mentionné la disparition et l'extinction des dinosaures qui a été causée par un astéroïde de quinze kilomètres de diamètre qui s'est écrasé près du Mexique.
En outre, la conférence a soulevé plusieurs questions posées par certains élèves, notamment sur les effets d'un impact d'astéroïdes, l'entrée d'objets dans l'atmosphère et le phénomène des étoiles filantes. Lors du passage d'une étoile filante à titre d’exemple, il se produit un échange de quantité de mouvement et une collision entre l'atmosphère et le météore. Les molécules de l'atmosphère entrant en contact avec celles du météore reçoivent de celles-ci plus d’énergie qu’elles ne peuvent supporter (phénomène appelé excitation). Pour revenir à l’équilibre, les molécules atmosphériques rejettent le surplus d'énergie que nous observons sous forme de feu.
Le conférencier a également abordé la question de la quantité de météores que nous recevons, signalant que chaque météore a une taille différente et que tous ne brûlent pas à la même distance. Certains météores brûlent très haut dans l'atmosphère en raison de leur forte vitesse. L'entrée d'un météore dans l'atmosphère dépend de sa taille et de sa provenance (comète ou astéroïde).
L'orateur a donné aussi l'exemple des météores appelés "bolides" en Russie et "fireballs" en anglais, qui sont beaucoup plus grands. Certains morceaux de ces météores peuvent tomber sur le sol après avoir brûlé dans l'atmosphère et sont alors appelés "météorites". Il a été mentionné le cas du "Chelyabinsk meteor" en Russie en 2013, qui a causé des dégâts importants à cause des ondes créées lors de son entrée dans l'atmosphère.
En ce qui concerne la possibilité de nous protéger des impacts d'astéroïdes, l'orateur a mentionné la possibilité de dévier le corps spatial. Il a fait mention du test DART (Double Asteroid Redirect Test) mené par la National Aeronautics and Space Administration, plus connue sous le nom de NASA en septembre 2022, qui, dans le système binaire asteroidal Didymos-Dimorphos, a consisté à dévier le satellite naturel Dimorphos de son corps principal Didymos. Ayant une période de 11,9 h avant l’impact de DART sur Dimorphos, la période a été altérée d’une demi-heure la réduisant ainsi à 11,4 h. Cependant, aucune mention n'a été faite de la taille précise de Didymos-Dimorphos ni de la durée du test. Il serait intéressant d'approfondir ces informations pour une meilleure compréhension de la mission.
En guise de conclusion, la conférence a souligné l'importance de prendre des mesures pour protéger la Terre des impacts d'astéroïdes, en utilisant des méthodes de déviation des corps spatiaux. Des recherches et des expériences sont en cours pour mieux comprendre ces phénomènes et développer des moyens efficaces de prévention. Commencée à 10h00, la conférence a pris fin à 12h00 à la grande satisfaction des élèves.
Landry Kuma-Kuma, SJ.